Le capitaine des Verts, Antar Yahia, auteur d’une prestation remarquable contre la Gambie, revient dans cet entretien avec un peu de recul sur la belle victoire décrochée par l’Algérie contre les Scorpions. Il nous parle également de la situation de son club Kaiserslautern qui occupe la dernière place en Bundesliga.
- Avez-vous récupéré du long voyage effectué en Gambie avec les Verts ?
- Dieu merci, j’ai bien récupéré du voyage, puisque j’ai réintégré mon équipe le plus normalement du monde, et j’étais même convoqué pour le match disputé samedi passé contre Wolfsburg.
- Justement, à propos de ce match contre Wolfsburg, votre coach ne vous a pas utilisé. Peut-on en connaître les raisons ?
- C’était un choix du coach. Il a pensé peut-être qu’en raison du long voyage que j’ai effectué en Gambie, je pouvais être fatigué et que je n’avais pas encore bien récupéré. C’est à mon sens la seule raison qui a fait que je ne sois pas dans le onze. Sinon, j’étais prêt.
- Votre équipe occupe la dernière place en Bundesliga. Cette situation est préoccupante, n’est-ce pas ?
- Lorsque j’ai signé à Kaiserslautern, je savais que notre mission ne sera pas facile, car l’équipe était classée dans le bas du tableau. Actuellement, nous sommes classés derniers et on sait pertinemment qu’on doit réagir pour essayer de sauver le club de la descente.
- Vous croyez encore au maintien ?
- Il reste encore 10 matches à disputer, c’est-à-dire qu’il y a 30 points en jeu. Il va falloir s’accrocher pour espérer assure le maintien. On doit grignoter le maximum de points pour entretenir l’espoir du maintien.
- Vous avez un déplacement périlleux à Stuttgart ce vendredi, comment se présente cette rencontre ?
- On est concentrés sur ce match qu’on doit absolument gagner pour quitter la place de lanterne rouge. On sait que notre mission est difficile, mais on va se battre jusqu’au bout, car en football, tout est possible.
- Est-ce que vous serez présent contre Stuttgart ?
- De mon côté, je suis prêt pour cette confrontation, mais le dernier mot revient au coach.
- Revenons un peu sur la dernière sortie victorieuse de l’EN contre la Gambie. Avec un peu de recul, comment analysez-vous ce match ?
- Je dirais que dans l’ensemble, nous avons fait un bon match sur une pelouse catastrophique. Nous avons réussi à décrocher une belle victoire à l’extérieur, ce qui ne nous est pas arrivés depuis longtemps. Sincèrement, nous sommes rentrés sur le terrain pour décrocher la victoire, puisque nous étions décidés à battre la Gambie malgré l’état de la pelouse.
- Avez-vous douté au cours de cette rencontre, surtout lorsqu’on sait que vous étiez menés à la mi-temps ?
- On n’a jamais douté, car on savait qu’on était supérieurs aux Gambiens. A la mi-temps, on savait que c’était injuste qu’on soit menés au score, car on a dominé le premier half. On est rentrés en seconde mi-temps déterminés à renverser la vapeur et nous avons réussi à le faire, car l’équipe était bien place sur tous les plans.
- Les observateurs ont été unanimes pour reconnaître que le dispositif mis en place par le sélectionneur national a porté ses fruits ?
- Effectivement, nous avons appliqué à la lettre les consignes du coach qui nous a demandés d’exercer un pressing haut et d’aller vers l’avant pour étouffer l’adversaire. On a joué en bloc empêchant l’adversaire de développer son jeu. Cette façon d’opérer a porté ses fruits et c’est comme ça qu’on a réussi à l’emporter le plus logiquement du monde.
- Il y a eu des choses positives dans cette rencontre et également des aspects négatifs. Peut-on savoir en quoi ils consistent ?
- Concernant les aspects positifs, je pense qu’on a développé du beau jeu en essayant à chaque fois de bien jouer et d’aller vers l’avant. D’ailleurs, bien avant le but gambien, on s’est créé beaucoup d’occasions, sans parler du but que nous avons marqué et qui n’a pas été validé par l’arbitre. Pour ce qui est des choses négatives, je crois que nous avons trop voulu jouer au ballon, ce qui nous a coûté quelquefois la perte des balles faciles. En tout cas, je pense que cette victoire va nous permettre de travailler sereinement et préparer nos prochaines rencontres avec plus de confiance.
- Vous avez manqué un peu de concentration dans l’action du but inscrit par la Gambie, quel est votre avis là-dessus ?
- J’avoue que sur le but gambien, j’étais naïf, car sur le coup, la balle a rebondi et je n’arrivais pas à avoir la balle, l’attaquant a profité de l’occasion pour mettre la balle au fond. Je reconnais que c’était une erreur de ma part. Cette erreur m’a réveillé, puisque j’ai réussi au début de la seconde mi-temps à égaliser. Vraiment, cette égalisation m’a fait énormément plaisir et je pense qu’elle a motivé encore plus mes coéquipiers qui sont arrivés à inscrire un second but.
- Comment avez-vous trouvé le rendement de la défense algérienne contre la Gambie ?
- Je pense que la défense a bien tenu son rôle face à des attaquants de grande taille. Nous avons éprouvé quelques difficultés au début, en raison du mauvais état de la pelouse et de la taille des attaquants gambiens, mais par la suite, on a retrouvé nos marques en réussissant un match costaud. Sincèrement, la défense a réalisé un bon match, ce qui a beaucoup soulagé les autres compartiments de l’équipe.
- Ne pensez-vous pas qu’il y a un nouvel état d’esprit qui est en train de s’installer au sein des Verts ?
- Je pense qu’il faut arrêter de parler d’un nouvel état d’esprit après chaque victoire. Certes, la victoire contre la Gambie est prometteuse, mais ce n’est qu’une étape parmi tant d’autres, car on doit encore travailler pour progresser et améliorer tous les aspects. La sélection nationale aura un calendrier chargé au mois de juin prochain.
- Comment voyez-vous la suite après la victoire de Banjul ?
- On doit continuer à travailler chacun individuellement dans son club pour qu’on soit prêts pour attaquer les matches qui nous attendent au mois de juin.
- Justement, à propos des matches programmés au mois de juin, le sélectionneur national compte programmer un long stage vers la mi-mai. Ce stage ne vous dérange-t-il pas, surtout lorsqu’on sait que cela coïncidera avec la fin du championnat ?
- Pour le moment, il n’y a rien d’officiel concernant le déroulement du stage. On attend la décision et le programme du sélectionneur national. Maintenant s’il programme ce stage au mois de mai, on répondra à l’appel du coach national sans aucun problème. Personnellement, depuis 2003, j’ai toujours répondu présent aux stages de l’EN programmés en été.
Source : Competition.dz
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