A la veille de cette partie, Ryad Boudebouz a accordé une interview au quotidien français l’Est républicain, il revient à travers ses propos sur sa récente rencontre dans le vestiaire de Gerland avec le président lyonnais qui lui a proposé, avec humour, de rejoindre son équipe l’année prochaine. Non sans laisser paraître une certaine gêne, il affirme que lui et son coéquipier Marvin Martin en ont beaucoup rigolé. «Ça ne m’inspire rien. Déjà, je ne savais pas qu’il allait dire ça, je pensais qu’il allait juste nous féliciter pour notre match. Après, ce qu’il dit c’est marrant et ça fait plaisir», dira Ryad et d’enchaîner : «Ouais, on en a rigolé… (Il hésite). On a rigolé, c’est tout.»
«Sauvons le club d’abord»
Concernant la récente déclaration d’Aulas par rapport aux moyens limités de son équipe qui ne lui permettent pas d’avoir l’Algérien et Martin, Boudebouz ironise avant de détourner la discussion vers un autre sujet plus préoccupant : le maintien de l’équipe en Ligue1. «Ça dépend ce que ce sont ces moyens (sourire), mais il faut penser à sauver le club. On discutera des transferts plus tard.»
«Je ne marque plus, ça me travaille»
Cela fait bien longtemps que Ryad Boudebouz n’a pas marqué avec son club, quatorze journées de disette en championnat qui commencent à déranger l’international algérien, bien que pour lui le plus important est que le collectif fonctionne. «Franchement oui, j’y pense. J’ai aussi deux occasions contre Valenciennes qui ne rentrent pas, dont une vraiment facile. Mais mon objectif n’est pas personnel, il est collectif», affirme-t-il.
«Avec le nouveau coach on presse après la perte du ballon, je préfère»
Eric Hély a remplacé Bazdarevic, cela a provoqué le déclic, Boudebouz explique ça tactiquement : «Ce n’est pas du tout pareil. Avec Mécha, c’était «on se replace et après on défend» et avec coach Hély, c’est «à la perte on presse directement». Je préfère, c’est ce que fait le Barça. Si tu fais ça, tu défendras moins derrière. Pour une équipe joueuse comme nous, c’est la meilleure solution.»
«Quand ça va mal, on nous tire dessus moi et Martin, mais on assume»
Après quatre saisons avec les seniors, Ryad fait son bilan. Pour lui, cette saison est la plus dure d’autant qu’il s’est retrouvé dans la peau d’un responsable quand les anciens ne sont pas là. «Oui, cette saison est la plus délicate, car il y a eu beaucoup de problèmes et aujourd’hui, on n’a plus les Romain, Pitau et autres. Toute l’année, «Brech» (Bréchet) a été beaucoup blessé, Teddy (Richert) aussi, Damien (Perquis) n’est plus là… Et comme Marvin et moi on est des anciens en nombre de matchs, c’était à nous de prendre le truc et on essaie. Quand ça ne va pas, on nous tire dessus, mais ce n’est rien, on assume.»
«Cela va me faire bizarre si je quitte ce cocon familial»
Après 121 matchs de L1, Ryad Boudebouz serait proche de la fin de son parcours avec Sochaux, d’autant qu’on annonce avec insistance son proche départ vers l’un des clubs qui le sollicitent, alors plus que 9 matches à Sochaux ? L’Algérien répond : «Je ne me dis pas qu’il me reste neuf matchs, je me dis qu’un jour ou l’autre il faudra quitter ce cocon familial, car Sochaux c’est une grande famille. Et ça va me faire vraiment bizarre. Mes potes très proches comme Marvin, Mathieu (Peybernes), Pierrick (Cros) et tout ça, je sais qu’on va se revoir car dès qu’il y a des vacances on les passe ensemble. Mais toute cette grande famille, mes autres potes, ou même les coaches, ça va faire bizarre», dira Ryad avant d souhaiter partir et laisser son équipe qui l’a rendu célèbre en Ligue 1. «Ça, c’est sûr, partir la tête haute ! Je pense aussi aux supporters. Même si on a eu des petits soucis en décembre avec eux, on a vu qu’ils ont poussé lors des derniers matchs.» Pour finir, Ryad a évoqué le match d’aujourd’hui, pour lui Brest est une équipe dangereuse de laquelle il faudra se méfier. Explication : «Comme Nancy, Brest reste souvent regroupée derrière, elle peut défendre quatre-vingts minutes et ensuite contrer et marquer deux buts. Il va falloir être malin et se méfier.»
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