Un temps envisagée, la titularisation de Djamel Mesbah avec le Milan AC contre le FC Barcelone a était reportée à plus tard. Entrée en jeu à la 74', il a barré la route de Lionel Messi. Arrivé au Milan AC cet hiver, en provenance de Lecce, le Franco-algérien a longtemps vécu à des kilomètres du très haut niveau. Retour sur le parcours aussi confidentiel que bucolique d'un tenace.
Une entreé en jeu décompléxée
Dur sur l'homme dès le départ, Djamel a correctement négocié tout ses ballons. Il a écarté deux occasions dangeureuse, devancé de la tête plusieurs fois Alves, dont une fois où il a faillit amener une balle de but pour El Shawary.
De plus, notre homme fort de l'equipe nationale algérienne a reussi l'impossible, à savoir arreter Lionel Messi et ceux par deux fois !
Une première fois, il a reussi à couper la route de l'argentin dans la surface, le ralentissant, Messi a meme commi une faute sur lui, non sifflée. La seconde fois, c'est aux côtés de Bonera que Mesbah a reussi à stopper la "machine argentine".
Seul point faible ce soir, son apport offensif. Trop timide sur plusieurs contres, Mesbah n'a pas oser dribbler Daniel Alves et c'est fort dommage car le Brésilien était souvent esseulé et devait gardé le couloir droit et stopper El Shawary.
Sinon sur l'ensemble de son oeuvre (16 minutes), Algeria Foot lui donne la note de 6.5/10
Son parcours :
A force de constater leur prolifération, il va falloir trouver un autre adjectif pour qualifier ces parcours «atypiques», de moins en moins exceptionnels. Ceux des Pagis, Ribéry, Ben Khalfallah ... Ceux de nombreux franco-maghrébins snobés par les écuries de Ligue 1 qui, à l'instar de Djamel Mesbah, ont fait de l'exil un ascenseur vers la reconnaissance : les Lacen, Ghezzal, Kharja, Barrada, Nouioui … Le CV de Mesbah, surprenant renfort du Milan AC, ressemble à celui d'un acteur formé sérieusement, contraint d'accepter, en début de carrière, des rôles alimentaires, avant de se faire remarquer pour son premier rôle dans un film d'auteur, et être catapulté dans une super-production hollywoodienne. Ou plutôt, Cinecitta ...
La formation de Mesbah ? Commencée à l'US Annecy-le-vieux, club de la ville où il a grandi, avant de traverser le lac, pour l'achever au Servette Genève. En Suisse, le Franco-algérien crève l'écran dès ses débuts professionnels. Celui qui évolue alors au poste de milieu gauche aurait même fait fondre le Barça, qui voulait l'intégrer dans son équipe réserve. Mais en 2004, le Servette de Marc Roger se trouve au bord de l'abîme, et les arrangements entre dirigeants envoient le jeune Mesbah, 19 ans, poursuivre sa carrière chez les Blaugranas… suisses du FC Bâle. Le début d'une pérégrination bucolique.
Début 2006, se présente bien l'opportunité d'une relance, un prêt à Lorient, mais le Franco-algérien, abonné au banc à Bâle, se blesse dès son arrivée chez la Gourcuff Académie. Son séjour de six mois en Armorique accouche d'une sentence sans nuance : pas une seule minute jouée. Retour en Suisse, au … FC Aarau, humble représentant de la charmante capitale du canton d'Argovie, posée au pied du Jura. Joueur discipliné, à l'abattage considérable, mais surtout, joueur déterminé, Mesbah se refuse toutefois à faire d'une paisible vie helvète, son horizon. Deux saisons pleines à Aarau, le font migrer de l'Argovie vers la Campanie, où il s'engage avec l'US Avellino, club de Serie B. Le natif de Zighoud Youssef a déjà 24 ans.
Bénéficiaire du bide Taiwo
Passé du neutralisme helvète au bouillant sud italien, Mesbah continue de labourer son couloir gauche sans relâche. Sa réputation grandit rapidement auprès d'un cercle d'initiés : un an après s'être installé en Campanie, celui qui officie désormais comme latéral gauche, est engagé par Lecce, ambitieux pensionnaire de la Serie B, qui montera à l'étage supérieur au terme de sa première année de contrat. Une progression sûre et mesurée, qui va le mener jusqu'à la sélection algérienne, puis à faire le grand saut vers le Milan AC.
Le latéral ne participe pas à l'épique qualification des Fennecs pour la Coupe du Monde, mais Rabah Saâdane finit par le repérer et l'emmène dans ses bagages en Afrique du Sud. Barré par Belhadj, Mesbah ne jouera pas, mais Saâdane apprécie la modestie du joueur de Lecce, ses bonnes manières, et son application à l'entraînement. Aujourd'hui, Vahid Halilhdozic, aux commandes des Verts et Blanc depuis l'été dernier, commence à le considérer comme son latéral gauche titulaire. Suffit-il toutefois d'être un élève studieux et appliqué pour séduire le Milan AC ?
Plus que son profil lisse, reflété jusque sur un visage qui ne dépareillerait pas dans un Quick et Flupke, Mesbah a séduit le Milan et l'Italie par sa capacité à se projeter vers l'avant, à dépasser ses fonctions rudimentaires, et à rappeler qu'il a débuté sa carrière comme milieu gauche, avant de reculer. La faillite Taiwo, le manque de volume d'Antonini, la personnalité lunatique d'Emanuelson, ont conduit Massimo Allegri à rapidement faire confiance à Djamel. Depuis son arrivée à Milanello, à la mi-janvier, Mesbah alterne avec Luca Antonini, les titularisations. Cinq au total. La semaine dernière, en demi-finale de Coupe d'Italie, le latéral a aussi inscrit son premier but d'une superbe tête plongeante. Lors de cette même rencontre, Mesbah avait été pris à défaut par Lichsteiner. Le débordement de l'ex-Lillois avait amené le premier but bianconero. Une faute de placement qui rappelait que le Fennec fut l'un des premiers montré du doigt après la fameuse déroute milanaise face à Arsenal. Quand votre carrière a longtemps ressemblé au parcours d'un retraité lyonnais en mal de maisons d'hôtes, se retrouver à l'affiche d'une production chic et glamour ne peut se faire sans casser un peu d'argenterie. Alors que l'on parle déjà de Jordi Alba pour renforcer le couloir gauche milanais, Mesbah pourrait être rapidement condamné à s'accommoder d'un statut de doublure en Lombardie. Pas loin d'être un prix d'honneur, au final, pour un joueur dont la réputation n'a longtemps pas dépassé les pages régionales des quotidiens.
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