jeudi 8 mars 2012

Feghouli les a tous séduits

En grande forme ces dernières semaines, Sofiane Feghouli est devenu un rouage essentiel du collectif de Valence. Ce jeudi soir (21h05), il devrait encore être la rampe de lancement des Espagnols face au PSV Eindhoven, en huitième de finale aller de la Ligue Europa.

Cette saison, Mestalla a pris l'habitude d'acclamer Roberto Soldado à chaque fois qu'il marque. Avec 20 buts en 33 matches, l'attaquant espagnol est d'ores et déjà l'homme de la saison à Valence et sera le danger numéro un pour la défense du PSV Eindhoven jeudi soir. Mais, depuis le début de l'année 2012, un autre joueur du club «ché» récolte les louanges. Lui, c'est Sofiane Feghouli, milieu offensif arrivé sur la pointe des pieds il y a deux ans en provenance d'un Grenoble fraîchement relégué en Ligue 2. Son choix de carrière n'avait pas forcément été compris à l'époque. Aujourd'hui, il lui donne raison.

Première sélection avec l'Algérie fin février

Critiqué pour son individualisme en Isère, il a su faire évoluer son jeu pour s'imposer dans l'un des meilleurs clubs espagnols. «Je partais d'un club qui, sans lui manquer de respect, était presque amateur. Et j'arrive en Espagne, au milieu d'un paquet d'internationaux. Tu comprends vite qu'il faut tout de suite assurer confiait-il le 25 février dernier dans les colonnes de l'Equipe. J'ai progressé rapidement et gagné en vitesse et en puissance». A tel point que ce jeudi, Unaï Emery devrait de nouveau lui faire confiance pour conduire le jeu de l'équipe. Il faut dire que depuis deux mois, le néo-international algérien - il a joué son premier match avec les Fennecs le 29 février dernier - aligne les performances de haut vol. Son but dimanche à Grenade (1-0), le 5e cette saison en Liga et le 3e en 2012, a même offert trois points très importants à Valence dans la course à la Ligue des champions.

«Si tu n'es pas bon, on te dégage direct de l'équipe»Si tout semble donc sourire au Levalloisiens d'origine en ce moment, cela n'a pas toujours été le cas. Arrivé blessé et sans aucune notion d'espagnol, il a découvert la concurrence qui sied aux grands clubs. Revenu gonflé à bloc de son prêt à Almeria (janvier à juin 2011), il n'a convaincu son coach que par son implication à l'entraînement et ses premiers pas concluants en Liga. Pour sa 3e titularisation en Championnat, il inscrit un doublé face à Getafe et gagne ses galons de titulaire : «Au départ, je ne figurais pas dans ses plans poursuit-il dans l'Equipe. Il m'a donné du temps de jeu et ça s'est bien passé. Il valait mieux d'ailleurs : ici, si tu n'es pas bon, on te dégage direct de l'équipe».

Dans une Liga vampirisée depuis des années par le Real et le Barça, Valence ne récolte que les miettes et ne compte pas galvauder la seule chance de titre qu'il lui reste. «J'avoue que cette saison, j'aimerais bien gagner la Ligue Europa confie-t-il enfin. A la fin, ce qui compte le plus, c'est le palmarès». Un titre européen pourrait effectivement lui permettre de laisser définitivement derrière lui l'image de l'espoir talentueux pour devenir une référence à son poste.

 

0 commentaires:

Partage

Twitter Delicious Facebook Digg Stumbleupon Favorites More