En grande forme ces dernières semaines, Sofiane Feghouli est devenu un rouage essentiel du collectif de Valence. Ce jeudi soir (21h05), il devrait encore être la rampe de lancement des Espagnols face au PSV Eindhoven, en huitième de finale aller de la Ligue Europa.
Cette saison, Mestalla a pris l'habitude d'acclamer
Roberto Soldado à chaque fois qu'il marque. Avec 20 buts en 33 matches,
l'attaquant espagnol est d'ores et déjà l'homme de la saison à Valence et sera
le danger numéro un pour la défense du PSV Eindhoven jeudi soir. Mais, depuis le
début de l'année 2012, un autre joueur du club «ché» récolte les louanges. Lui,
c'est Sofiane Feghouli, milieu offensif arrivé sur la pointe des pieds il y a
deux ans en provenance d'un Grenoble fraîchement relégué en Ligue 2. Son choix
de carrière n'avait pas forcément été compris à l'époque. Aujourd'hui, il lui
donne raison.
Première sélection avec l'Algérie fin février
Critiqué pour son individualisme en Isère, il a su
faire évoluer son jeu pour s'imposer dans l'un des meilleurs clubs espagnols.
«Je partais d'un club qui, sans lui manquer de
respect, était presque amateur. Et j'arrive en Espagne, au milieu d'un paquet
d'internationaux. Tu comprends vite qu'il faut tout de suite assurer
confiait-il le 25 février dernier dans les colonnes de l'Equipe. J'ai progressé rapidement et gagné en vitesse et en
puissance». A tel point que ce jeudi, Unaï Emery devrait de nouveau lui
faire confiance pour conduire le jeu de l'équipe. Il faut dire que depuis deux
mois, le néo-international algérien - il a joué son premier match avec les
Fennecs le 29 février dernier - aligne les performances de haut vol. Son but
dimanche à Grenade (1-0), le 5e cette saison en Liga et le 3e en 2012, a même
offert trois points très importants à Valence dans la course à la Ligue des
champions.
«Si tu n'es pas bon, on te dégage
direct de l'équipe»Si tout semble donc sourire au Levalloisiens d'origine
en ce moment, cela n'a pas toujours été le cas. Arrivé blessé et sans aucune
notion d'espagnol, il a découvert la concurrence qui sied aux grands clubs.
Revenu gonflé à bloc de son prêt à Almeria (janvier à juin 2011), il n'a
convaincu son coach que par son implication à l'entraînement et ses premiers pas
concluants en Liga. Pour sa 3e titularisation en Championnat, il inscrit un
doublé face à Getafe et gagne ses galons de titulaire : «Au départ, je ne figurais pas dans ses plans
poursuit-il dans l'Equipe. Il m'a donné du
temps de jeu et ça s'est bien passé. Il valait mieux d'ailleurs : ici, si tu
n'es pas bon, on te dégage direct de l'équipe».
Dans une Liga vampirisée depuis des années par le Real
et le Barça, Valence ne récolte que les miettes et ne compte pas galvauder la
seule chance de titre qu'il lui reste. «J'avoue
que cette saison, j'aimerais bien gagner la Ligue Europa confie-t-il
enfin. A la fin, ce qui compte le plus, c'est
le palmarès». Un titre européen pourrait effectivement lui permettre de
laisser définitivement derrière lui l'image de l'espoir talentueux pour devenir
une référence à son poste.
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